Principes communs pour la négociation: Temps de travail et création

 

d'emplois

 

02 Juillet 1999

 

 

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Département des Ressources Humaines

 

 

Les organisations syndicales signataires et la Direction de la RATP, en se référant aux principes énoncés par la loi 98-461 du 13 juin 1998, s'accordent pour engager des négociations décentralisées par métier sur la réduction et l'aménagement du temps de travail, en privilégiant la création d'emplois statutaires à temps plein au bénéfice du service public de transport de l'lie de France.

 

Les signataires affirment qu'ils engagent ensemble cette démarche parce qu'ils partagent l'ambition que la RATP, grâce à l'amélioration continue de son efficacité et de la qualité de service, grâce à un développement attendu parles Franciliens et soutenu par les Pouvoirs Publics, sera capable de faire vivre 40 000 emplois statutaires payés à l'horizon 2001 et de contribuer ainsi significativement à l'accès à l'emploi notamment des jeunes en Ile de France.

 

A cette fin, les signataires précisent les enjeux et les conditions de leur ambition finale pour ces négociations, qui ne pourront déboucher qu'après une prise en compte des attentes des agents et la conclusion d'accords qui engagent une représentation majoritaire dans les métiers concernés.

 

LES ENIEUX

 

1) Les voyageurs bénéficieront d'une amélioration de la qualité de service, grâce notamment à

la poursuite de l'adaptation de Mire à la demande, en particulier sur les réseaux métro et RER

- un développement global de l'offre, notamment le réseau principal à Bus ;

- Un taux de disponibilité plus élevé des installations fixes ;

- un maintien de la régularité du transport et de la continuité du service public ;

- des agents plus disponibles pour les accueillir.

 

2) Les agents bénéficieront d'une amélioration de leurs conditions de vie au travail et d'un meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle, grâce notamment à:

-une augmentation du nombre de repos pour tous,négociée par métiers en partant de la diversité

des conditions de travail spécifiques à chacun et définissant les équilibres cohérents avec les principes qui suivent;

-la possibilité de travailler une semaine de 4 jours dans de nombreuses organisations;

-la possibilité de choisir des formes variées de temps partiel: à la journée, à la semaine, au mois,à l'année.

- des organisations plus souples et donc plus ouvertes, pour résoudre les difficultés individuelles liées au temps de travail ;

- la possibilité sur la base du volontariat, de constituer un compte épargne temps, permettant de prendre des congés de longue durée rémunérés.

 

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LES CONDITIONS DE DÉROULEMENT DES NÉGOCIATIONS:

 

les évolutions seront négociées en cohérence avec les principes suivants: '

 

le respect d'un processus de négociations défini et commun à chaque métier:

 

les négociations seront menées au niveau des établissements (au sens du droit syndical), avec 7 métiers principaux, et au niveau de l'entreprise pour l'encadrement ainsi que les opérateurs de la gestion des ressources. Elles devront diboucher dans chaque cas sur un accord qui engage une représentation majoritaire dans le métier concerné.

 

Avant que les négociations s'engagent, des réunions transversales portant sur la méthode se tiendront pour l'ensemble des départements MTPI,les départements MTR et RER, BUS, SEC, les départements fonctionnels, les personnels d'encadrement. Les négociations concernant l'encadrement, ainsi que les opérateurs de la gestion des ressources, seront complétées en tant que de besoin par une négociation au niveau des établissements et par catégories.

 

Pendant cette phase, une commission de suivi, regroupant la Direction et les organisations syndicales signataires, permettra de suivre le déroulement de la négociation décentralisée.

 

1e souci de prendre le plus possible en compte les attentes individuelles des agents :

 

Des consultations pourront être organisées au niveau pertinent, à l'initiative des négociateurs, pour consolider les projets négociés.

 

une volonté partagée d'innover dans les organisations du travail:

 

les signataires affirment leur volonté d'explorer ensemble toutes les opportunités contribuant à l'objectif visé dès lors que, dans le respect des limites légales, elles permettent à la fois d'améliorer la qualité de service et les conditions de travail, sans dégrader les coûts unitaires de production. Ils s'attacheront à donner priorité aux organisations favorisant la responsabilisation des personnes et des équipes. Pour cela ils privilégieront le niveau de discussion le plus pertinent, dans le cadre du droit syndical.

 

des évolutions compatibles avec les finances publiques

 

- L'entreprise dégagera les moyens nécessaires pour financer au fur et à mesure les créations d'emploi, grâce à la croissance du trafic et des recettes qu'elles soient directes ou compensées par les contributions publiques, à la maîtrise des augmentations salariales, à la réalisation d'économies sur les dépenses externes. Elle poursuivra ces efforts avec le souci de respecter l'objectif de stabiliser la part des concours publics dans son budget.

 

- Les mesures négociées dans le cadre de la négociation salariale annuelle des années correspondantes préserveront le pouvoir d'achat des agents.

 

des évolutions en phase avec la volonté du législateur :

 

la référence du temps de travail, calculée actuellement sur la base de 38 heures passera à 35 heures en moyenne sur l'année, sans aucune perte de rémunération. Les différentes dimensions de la loi s'appliqueront, notamment pour le respect des limites concernant lès heures supplémentaires, le décompte des temps, la prise en compte des pauses légales et des astreintes, la définition des amplitudes et des rythmes.

 

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L'ACCORD FINAL

 

L'accord définitif portant sur la mise en oeuvre des 35 heures dans l'entreprise sera établi, à l'issue des négociations décentralisées: il consolidera l'ensemble des mesures négociées et précisera leurs éventuelles conséquences sur les textes actuels qui régissent le temps de travail à la RATP. II arrêtera le calendrier global de mise en oeuvre avec les étapes mettant en cohérence les actions de développement et leur financement. Il confirmera l'engagement que l'entreprise, qui comptait 38680 emplois statutaires payés su 1er janvier 1999 en fasse vivre 40000 à l'horizon 2001, grâce à une politique d'embauche qui poursuivra les efforts de qualification et d'insertion, facilitant à différents publics l'accès à l'emploi stable.

 

L'accord final prévoira, à la fin de sa mise en oeuvre, d'en dresser un bilan et d'engager un débat sur les perspectives ultérieures de développement et leur impact sur l'emploi.

 

Fait à Paris, le 2 juillet l999

 

 Signataire de l'accord.

 

CFDT.   CFTC.  CGC.  CGT BUS. CGT OUVRIER. CGT AGENT DE MAITRISE. AUTONOME

 

 

RTT.htm

 

index1.htm