Info Force Ouvrière ATMIC

 

Notre système de retraite par répartition est-il en danger?

 

Tous les candidats aux prochaines élections présidentielles semblent vouloir mettre à l'index notre cher régime des retraites. Et pourtant le système actuel mis en place dans les années cinquante est toujours debout malgré les crises traversées. Bien sûr les cotisations de 1 % en 1958 sont passées à 5,6% en 2002, mais sans pour cela mettre à mal l'économie nationale puisque dans cette même période notre PIB n'a cessé de croître.

 

Alors pourquoi faut-il être aussi alarmiste comme semble vouloir le démontrer le COR (Conseil d'orientation des Retraites) et le MEDEF dernièrement lors des négociations sur les régimes de retraite complémentaire ? Pourquoi certains ont-ils intérêt à dramatiser la situation et à entretenir la psychose dans la population sur ce sujet sensible et préoccupant pour l'ensemble des salariés. N'y aurait-il pas quelque chose de louche caché derrière tout cela ?Ily aura bien l'accroissement prévisible, dans la prochaine décennie, des retraités du fait du baby boom d'après guerre et de l'allongement de la durée de vie. Il y aura bien entendu des difficultés dans l'équilibre financier de nos régimes de retraite. Mais n'y a t il pas des solutions à chercher avant de vouloir à tout prix faire exploser le régime par répartition au profit des fonds de pension.

 

La logique collective contre la logique individuelle.

 

Il suffit de constater qu'aujourd'hui nos régimes de retraite général et complémentaires s'améliorent et voir même sont excédentaires. Pour exemple :en 19961es prévisions 1999 pour l'ARRCO prévoyait un excédent de 13 Milliard de Francs, or les résultats définitifs affichent un excédent de 18 Milliard de Francs.

 

A FORCE OUVRIÈRE nous pensons qu'il existe des solutions viables pour financer notre régime actuel comme par exemple:

 

- La hausse progressive du taux de cotisation.

 

- Une participation prise sur les bénéfices boursiers.

 

- La cotisation sur les diverses primes qui actuellement ne rentre pas dans les calculs des retraites. Et enfin, tous les économistes le prévoient, la diminution dans 10 ans du chômage. L'on pourrait ainsi transférer une partie du budget d'allocation chômage vers le régime général des retraites.

 

Alors faut-il vraiment comme semblent le vouloir à tout prix certains hommes politiques ou Organisations Syndicales augmenter la durée des cotisations pour un taux plein, retarder l'âge de départ à 65 ans et créer en parallèle un système de capitalisation (fond de pension). Surtout avec les événements en Amérique (entreprise ENRON) qui prouvent que les fonds de pensions n'apporte pas une véritable garantieauxsalariés.

fo_atmic.htm